L’AVENIR DE LA MOSAÏQUE
Au premier abord, le paysage linguistique canadien semble stable. Les lois fédérales et provinciales protègent toujours les droits en matière de langues officielles. L'anglais semble établi comme langue majoritaire et exerce une influence considérable sur les autres langues parlées au Canada.
Mais, si l’on y regarde de plus près, on constate des changements.
Les immigrants et nouveaux arrivants introduisent des langues et des dialectes dans le paysage linguistique canadien. En même temps, d’autres locuteurs de langues patrimoniales choisissent de ne parler que l’anglais ou le français.
Le nombre de Canadiennes et de Canadiens parlant une langue patrimoniale est à la hausse. De même, le nombre de personnes multilingues augmente, ce qui se manifeste par un bilinguisme croissant dans les foyers et les milieux de travail.
Les langues autochtones seront au cœur des plus grands changements linguistiques au Canada, car les Premières nations, les Inuits et les Métis continuent de revendiquer la reconnaissance nationale des langues autochtones et l’adoption de lois pour les protéger.
En 2015, la Commission de vérité et réconciliation (CVR) a dévoilé le sommaire de son rapport final. Les appels à l’action 13 à 17 soulignent la nécessité de reconnaitre, d’appuyer et de préserver les langues autochtones à l'échelle nationale.
“Nous demandons au gouvernement fédéral de reconnaître que les droits des Autochtones comprennent les droits linguistiques autochtones.”
Le Canada est un pays où cohabitent de nombreuses langues en constante évolution. Les langues sont une composante essentielle de la mosaïque canadienne; elles sont constitutives de l’identité et de la culture. Il ne fait aucun doute que les langues du Canada continueront d’évoluer. C’est pourquoi il importe de prendre les mesures nécessaires pour protéger la diversité linguistique du Canada.
Il reste beaucoup de travail à accomplir pour préserver toutes les langues du Canada. Pendant que certaines personnes œuvrent à promouvoir l’éducation et la rétention linguistique dans l’ensemble du pays, d’autres luttent encore pour obtenir une reconnaissance nationale. Avec un appui soutenu, les voix canadiennes continueront de se faire entendre.